La gestion de la coagulopathie et la stratégie transfusionnelle sont au cœur de la prise ne charge du blessé de guerre hémorragique. Les préoccupations actuelles concernent la disponibilité des produits sanguins, l’établissement de recommandations pour la transfusion et la traçabilité de cette pratique dans des circonstances et endroits inhabituels. En situation de guerre, la stratégie transfusionnelle du Service de Santé des Armées s’appuie notamment sur deux produits qui impose une hémovigilance spécifique : le plasma lyophilisé (PLYO) et le sang frais total (SFT) [1Sailliol A., e al. Transfusion 2013 ;  53 (Suppl 1) : 65S-71S

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti]. Le but de l’étude était de décrire les données d’hémovigilance du PLYO.

Depuis 2012, un logiciel spécifique est utilisé pour l’enregistrement des données d’hémoviliange active concernant le PLYO. Toutes les données des années 2012 et 2013 ont été analysées.

Respectivement, 383 et 369 PLYO ont été transfusés à 256 patients en 2012 et 256 patients en 2013. Trois cent trente et un sur 512 (65 %) des PLYO ont été transfusés dans un contexte d’opération militaire (Tchad, Mali, RCA, Afghanistan). L’urgence hémorragique en était l’indication dans deux tiers des cas. La mortalité globale était de 12 %, ce qui correspondait aux données de mortalité en cas de transfusion dans un contexte d’urgence [2Dutton R.P., e al. J Trauma 2006 ;  60 : S70-S77

Cliccare qui per andare alla sezione Riferimenti]. Il y avait une différence significative de mortalité entre le contexte d’opération militaire et le contexte civil (8,2 % vs 20 % – p=0,0076). Aucun effet secondaire n’a été rapporté.

Le PLYO est un produit sanguin sophistiqué qui permet la pris en charge précoce de la coagulopathie des polytraumatisés. Une hémovigilance active a été rendue possible, y compris dans ce contexte d’urgence.